La tendance que l’on enregistre depuis la levée de la barrière des 100 kms le 2 juin est forte et stable. Le retard pris pendant le confinement se réduit. Aujourd’hui, le CA enregistré depuis octobre 2019 s’équilibre à -13% versus la saison 2019, tandis que le 22 avril la baisse était de -22% (hors annulation).
Dans l’hypothèse d’un maintien de ce volume de réservation, on peut viser un chiffre final entre -5% et 0% à la fin du mois d’Août.
Ces bons résultats conjoncturels sont bien sûr portés par la demande domestique, mais depuis 15 jours, comme annoncés dans la saga N°11, l’ensemble des marchés étrangers est maintenant dans le vert. Cette tendance semble cependant moins forte et stable en raison de l’incertitude des conditions sanitaires.
Le niveau de la demande étrangère n’est pas celui de la demande française, mais il constitue un relais intéressant d’autant plus qu’il contribue plus proportionnellement au rattrapage du retard pris sur l’offre d’emplacement traditionnel.
Cependant, selon l’ANWB, une part importante des néerlandais préfère rester dans un rayon de 4 à 5 heures de route de chez eux, ce qui prive le sud de la France d’un bassin de clientèle déterminant sur le volet emplacement notamment.
Dans le schéma ci-dessous, nous pouvons constater que la croissance en CA se fait bien plus au bénéfice des locations que de l’emplacement et de ce fait, bien plus en faveur des établissements qui offrent une majorité de locatifs.
C’est à partir de là que les très bons chiffres de juin 2020 et de la première semaine de juillet doivent être corrigés en fonction des particularités locales, voire individuelles. Plusieurs éléments viennent corriger les chiffres macros et expliquer des situations individuelles bien plus préoccupantes …
Il y a d’abord des spécificités régionales, directement issues du Covid-19 et de la capacité de certaines destinations à réassurer plus que d’autres (voir la carte ci-dessous).
Il y a ensuite et surtout, pour beaucoup d’établissements, un volume d’annulations qui vient drastiquement modifier ces chiffres et ajuster les tendances.
Selon la structure de clientèle, plus ou moins d’étrangers qui ont massivement annulé, selon le poids de la basse saison, qui a généré 100% d’annulation ou de report et, enfin, selon la politique commerciale mise en place (Relation client / Avoir / Remboursement), il faut ajuster les chiffres des réservations en incluant les annulations qui, d’après les gestionnaires que l’on a consulté, vont de -5% jusqu’à -50%.
Comme toujours, les chiffres statistiques sont des moyennes, ils éclairent … mais sont rarement le reflet des réalités individuelles.
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Je confirme cette reprise surprenante surtout avec le weekend prolongé du 14 juillet.
Le plus difficile étant de gérer les annulations successives et l’incertitude des clients tout en évitant le surbooking.
Nous avions déjà l’habitude de constater une augmentation des dernières minutes mais la crise implique une vigilance accrue d’un planning à jour.