Dans la première infographie, on peut voir clairement que le « déconfinement phase II » annoncé le 28 mai par le premier ministre a eu un effet immédiat. Si l’on observe les 14 derniers jours de réservation, le vendredi 28 mai est le jour du basculement. Nous venons d’enregistrer 6 jours consécutifs de forte hausse avec une tendance stable, voir en progression.
Si on entre dans les détails, on peut parler d’une véritable nationalisation de la demande. Dans l’infographie suivante, on peut aisément voir que la totalité de la hausse est portée par la demande domestique française, alors que les étrangers continuent de faire défaut.
Pourtant, il existe des motifs d’espoir pour que la demande extérieure vienne sérieusement renforcer la demande intérieure et fasse passer la progression de forte à majeure, de 2 à 3 chiffres. Quatre raisons pour justifier cet espoir :
D’abord, la demande étrangère se relève, les tendances ne sont plus à -94% comme on pouvait le voir il y a encore 15 jours. Ensuite, les capacités d’accueil aux Pays-Bas et en Allemagne sont insuffisantes. Les campings allemands et néerlandais vont faire la saison du siècle, mais il ne pourront pas accueillir l’intégralité de leur demande domestique. Plus important, le calendrier d’ouverture des frontières vers les pays européens est officiel, et depuis mardi 2 juin, les allemands comme les néerlandais savent qu’ils pourront aller en France, en Italie et en Espagne. (Ce qui n’est pas le cas des danois qui viennent de recevoir de leur premier ministre une consigne de ne pas sortir du territoire avent le 31 août). Enfin, élément que certains trouveront anecdotique, le temps se dégrade fortement dans le nord de l’Europe ; les Pays-Bas seront sous la pluie pendant les 15 prochains jours … De quoi donner l’envie de partir au soleil.
Cependant, comme toujours, il faut apporter des nuances, dans les bonnes comme les mauvaises nouvelles.
Si le niveau de la demande est soutenu, celle-ci n’est pas répartie de manière égale. Comme nous pouvions l’anticiper, les conséquences économiques de la carte COVID verte et rouge de la France que l’on a vu quotidiennement jusqu’à la semaine dernière pénalise fortement pour le moment le quart nord-est de la France. On peut là aussi espérer une amélioration dans les prochains jours. L’actualité va vite et la mémoire est courte.
En synthèse, les perspectives sont clairement passées du morose à l’espoir. La tendance s’installe mais doit encore se renforcer. A suivre …
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